Les cloches de la Brésiliennes
Prix littéraire des Caraïbes 2008
Note de l'éditeur
À la criminelle, on a toujours confié à l’inspecteur Azémar Dieuswalwe les enquêtes les plus farfelues. Il faut dire que son goût immodéré pour le tranpe, boisson haïtienne explosive concoctée
avec de l’alcool de canne, des racines, des feuilles ou des écorces, ne le rend pas très fiable aux yeux de ses supérieurs. Mais jamais il n’aurait pensé qu’il serait envoyé dans ce bled perdu de
La Brésilienne, au fin fond de la campagne haïtienne pour essayer de résoudre l’énigme de l’enlèvement…du son des cloches d’une église. Les cloches sont bien là, mais elles ne sonnent plus,
voilà. Seulement, du son de ces cloches dépend l’issue de la guerre terrible que se livrent le député et le maire... Alors, comment se débrouiller quand on est une épave alcoolique et que l’on
est aux prises avec un curé breton devenu insomniaque, une Dominicaine à la beauté torride qui vous tombe dans les bras alors qu’elle est convoitée par les deux plus hautes autorités du village,
un pasteur prêt à tout pour accroître son pouvoir, une société secrète pas commode du tout... et ce tranpe qui décidément provoque un mal de tête... carabiné !
Note sur l'auteur
Né à Port-au-Prince, Gary Victor est l’un des romanciers haïtiens les plus lus en Haïti. Après des études d’agronomie, il exerce le métier de journaliste durant de nombreuses années et a occupé
des postes importants dans la fonction publique haïtienne. Il est actuellement rédacteur en chef du quotidien Le Matin.
Fils de René Victor, qui est peut-être le sociologue le plus important de son pays, l’écrivain en a hérité un regard lucide et sans complaisance sur sa société. Il développe dans ses livres une
réflexion sur Haïti tout à fait nouvelle, prenant souvent à contre-pied toute la parole d’une génération d’intellectuels. Il revendique en outre un attachement particulier à l’œuvre d’une école
de romanciers haïtiens du XIXe siècle dont le regard sur la société haïtienne fut tout aussi subversif.
Auteur à succès, Gary Victor est littéralement plébiscité par les lecteurs haïtiens.
Son roman, À l’angle des rues parallèles, a obtenu le Prix de la fiction insulaire à Ouessant 2003. Il a fait également l’objet d’une adaptation au théâtre.
Dernièrement, il s’est vu décerner le Prix RFO 2004 pour son titre Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin.
En août 2001, Gary Victor a reçu à Port-au-Prince, pour la valeur de son œuvre publiée en français en Haïti, la médaille de l’Ordre de chevalier du mérite de la République française.
Les cloches de la brésiliennes, Gary Victor. 224 pages, 15 x 23 cm, mars 2008, 16 euros.
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